Renonciation lorsqu'un allocataire est décédé

Suite à la 6e réforme de l'Etat, les allocations familiales sont régionalisées...

Les explications de notre section thématique ne sont plus mises à jour depuis le 1er janvier 2019.

Situation

Un héritier qui fait une demande de renonciation à la récupération de l'indu dont il a " hérité " de l'allocataire décédé hérite-t-il également de sa bonne ou mauvaise foi ?

Avis

Oui.

Justification

L'héritier prend la place du "de cujus" et la mauvaise foi de ce dernier lui est transmise, de sorte que l'héritier ne peut bénéficier de la renonciation à la récupération socialement contre-indiquée d'un indu.

Premiers mots de la formule "de cujus successione agitur" (celui dont la succession est ouverte) ; utilisés de nos jours pour désigner le défunt auteur de la succession : on dit le "de cujus" (soit l'allocataire décédé).

De plus, la fraude ou le dol, circonstance permettant que le débit soit notifié après le décès, peut être établi(e) après le décès et entraîner la notification de l'indu à l'héritier.

Un dol est une tromperie ou un agissement malhonnête.

L'important est de constater si la bonne ou la mauvaise foi a présidé au moment du paiement, sans que cette constatation ne doive se faire obligatoirement à ce moment.

Très souvent, les informations relatives à la mauvaise foi éventuelle ne sont connues que par la suite, leur certitude requérant parfois une investigation.

Il se peut donc que le débiteur initial décède avant que l'on ait pu statuer sur le caractère frauduleux de l'indu, ou avant même que l'on ait connaissance du caractère indu du paiement.

Art. 91/1 LGAF

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